Le retour du p'tit blond avec des lunettes noires...
Il n’était pas prévu que je sois présente pour son grand retour. Exilé peu avant ma naissance Polnareff c’était pour moi quelques titres comme « Lettre à France », « Tout pour ma chérie » ou encore « Love me please love me » qui passaient sur le tourne-disque de mes grandes soeurs. Aussi quand son come-back a été annoncé, je n’ai pas envisagé d’aller l’applaudir en concert ne serait-ce déjà que pour le prix des places qui me semblait bien démesuré, et quand quelques semaines plus tard, j’ai eu vent de l’histoire de la black list sur laquelle figurait en première place mon artiste préféré, il fut clair que son spectacle j’allais bel et bien le boycotter. Mais le destin m’avait réservé un autre sort, un jeu, des places à gagner et une de mes sœurs encore très fan. Un cadeau rêvé pour elle, son mari et une troisième place qui restait à prendre. Alors, partant du principe qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, et que cette soirée était un bon moment à partager en famille, ce mercredi 20 juin j’étais à la Patinoire de Meriadeck pour constater par moi-même ce qu’était devenu Michel Polnareff après 34 ans d’absence. Une trentaine de minutes après l’heure prévue, le Sieur Polnareff fait enfin son entrée en ayant bien su se faire désirer. Une salve d’applaudissement le salue et il entame alors sa première chanson « Je suis un homme », ensuite il enchaîne sans relâche ses tubes des années 70 pour le plus grand bonheur d’un public qui lui ressemble. C’est à ce moment qu’il faut parler de l’artiste car force est de constater que s’il ne monte plus autant dans les aigus qu’avant, sa voix cristalline n’a pas perdu son intensité et que s’il préfère laisser à ses choristes le refrain de « Lettre à France », il reprend ses droits sur « Goodbye Marylou » et envoûte la salle. Des jeux de lumières superbes avec de très beaux effets spéciaux, des musiciens et choristes qui assurent, une immense paire de lunettes noires qui caractérise si bien le personnage et qui en fait s’avèrent être deux écrans géants qui se séparent pour permettre à tout un chacun de suivre de près le concert. Tout est réuni pour passer un bon moment et c’est bien ainsi que se définissent ces deux heures de concert. Seul bémol, le deuxième rappel qui n’avait franchement pas lieu d’être après le superbe final pailleté sur « Nous irons tous au Paradis », mais il me fallait bien finir par une petite critique…