Le secret de Bernard Lenteric Lille, 1836. Dans

Le secret de Bernard Lenteric

Lille, 1836. Dans le monde du compagnonnage, aux rites et aux codes mystérieux, deux ennemis irréductibles s’affrontent depuis toujours. L’un Léo Frochot, pauvre et méritant est boulanger. L’autre, Rochetal, arrogant et prospère est menuisier. Tous deux étaient amoureux de la même femme. Au cours d’une rixe entre compagnons, Rochetal n’avait pas hésité à battre son adversaire à mort et à le défigurer. Aussi quand Rochetal, qui n’a que des filles, apprend que Frochot vient d’avoir un garçon, Thibaut, sa rage est à son comble. Fou de jalousie, il décide que sa dernière fille sera un garçon, Adam, et entrera dans l’univers des compagnons. Des années plus tard, sur les routes initiatiques du Tour de France, Adam croise Thibaut. Ignorant tout de la haine qui oppose leurs pères, une étrange relation naît entre les jeunes gens…

Si tout un chacun a déjà entendu parler des Compagnons du Devoir, qui connaît vraiment les us et coutumes de cette société un peu à part de la nôtre ? L’auteur nous plonge dans leurs rites initiatiques et quotidiens aux aspects étranges et brutaux. Si l’attirance entre les jeunes gens est très prévisible et attendue, on se délecte tout de même des embûches rencontrées et des conséquences de la révélation du secret. Un lexique en fin d’ouvrage est le bienvenu pour saisir toutes les subtilités de langage d’un autre siècle et d’une société bien mystérieuse. L’auteur qui m’avait déjà séduite avec la trilogie des Enfants de Salonique et la Nuit des Enfants rois, a de nouveau su capter mon attention toute entière pendant près de 400 pages et m’offrir un beau voyage dans le temps.